L'adaptation

Qu'est-ce que l'adaptation aux changements climatiques ?

Les changements climatiques sont de plus en plus observés et ressentis au niveau mondial. Le dernier rapport du GIEC confirme l’origine et les responsabilités humaines liées à ce phénomène. Toutes les parties du globe sont susceptibles d’être affectées. Il n’y a pas un domaine ou secteur d’activité qui n’en ressentira pas les effets (parfois directs, parfois indirects).

Dans le cadre de sa vision énergétique et climatique à 2030, la Commission européenne a publié en 2016 le paquet législatif destiné à orienter les politiques climatiques et énergétiques des Etats Membres entre 2020 et 2030, le « Clean Energy Package ».

Le règlement « Gouvernance » issu de ce paquet législatif impose aux Etats Membres la rédaction d’un plan stratégique Energie- Climat qui intègre 5 grandes dimensions interdépendantes : la décarbonation ( y compris l’énergie renouvelable), l’efficacité énergétique, la sécurité d’approvisionnement, l’organisation du marché de l’énergie et la recherche et innovation.

Dans le cadre de la rédaction de ce plan, chaque Etat Membre est invité à expliquer les mesures et politiques qu’il a choisi de mettre en œuvre entre 2020 et 2030, dans chacune des dimensions citées afin d’atteindre les objectifs que l’Europe s’est fixé à 2030.

Dans le cadre de sa vision énergétique et climatique à 2030, la Commission européenne a publié en 2016 le paquet législatif destiné à orienter les politiques climatiques et énergétiques des Etats Membres entre 2020 et 2030, le « Clean Energy Package ».

Le règlement « Gouvernance » issu de ce paquet législatif impose aux Etats Membres la rédaction d’un plan stratégique Energie- Climat qui intègre 5 grandes dimensions interdépendantes : la décarbonation ( y compris l’énergie renouvelable), l’efficacité énergétique, la sécurité d’approvisionnement, l’organisation du marché de l’énergie et la recherche et innovation.

Dans le cadre de la rédaction de ce plan, chaque Etat Membre est invité à expliquer les mesures et politiques qu’il a choisi de mettre en œuvre entre 2020 et 2030, dans chacune des dimensions citées afin d’atteindre les objectifs que l’Europe s’est fixé à 2030.

1. Effet de serre, climat & météo

L'effet de serre

En moyenne, environ la moitié du rayonnement solaire reçu en haute atmosphère arrive effectivement au niveau du sol. Par la suite, ce rayonnement converti en chaleur est en majorité émis vers l’atmosphère sous forme de rayonnement infrarouge thermique. Cependant, l’atmosphère retient une grande partie de ce rayonnement et émet à son tour ce même type de rayonnement vers le sol et vers l’espace. Ce phénomène constitue l’effet de serre.

L’effet de serre existe de manière naturelle et contribue aux climats terrestres. Il est lié à la présence dans l’atmosphère de nuages, de particules solides, de vapeur d’eau et d’autres gaz (principalement le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d’azote et l’ozone). Les gaz qui absorbent le rayonnement infrarouge avant de le restituer vers la surface, sont appelés gaz à effet de serre (GES). Grâce à ces GES, la température moyenne sur la terre est d’environ +15 °C au lieu de -17 °C en l’absence d’effet de serre gazeux. Cependant, les activités humaines provoquent des émissions supplémentaires de GES, augmentant leur concentration ce qui provoque le réchauffement de notre planète.

Les gaz à effet de serre

En moyenne, environ la moitié du rayonnement solaire reçu en haute atmosphère arrive effectivement au niveau du sol. Par la suite, ce rayonnement converti en chaleur est en majorité émis vers l’atmosphère sous forme de rayonnement infrarouge thermique. Cependant, l’atmosphère retient une grande partie de ce rayonnement et émet à son tour ce même type de rayonnement vers le sol et vers l’espace. Ce phénomène constitue l’effet de serre.

L’effet de serre existe de manière naturelle et contribue aux climats terrestres. Il est lié à la présence dans l’atmosphère de nuages, de particules solides, de vapeur d’eau et d’autres gaz (principalement le dioxyde de carbone, le méthane, le protoxyde d’azote et l’ozone). Les gaz qui absorbent le rayonnement infrarouge avant de le restituer vers la surface, sont appelés gaz à effet de serre (GES). Grâce à ces GES, la température moyenne sur la terre est d’environ +15 °C au lieu de -17 °C en l’absence d’effet de serre gazeux. Cependant, les activités humaines provoquent des émissions supplémentaires de GES, augmentant leur concentration ce qui provoque le réchauffement de notre planète.

Qu'est-ce que l'adaptation aux changements climatiques ?

Les changements climatiques sont de plus en plus observés et ressentis au niveau mondial. Le dernier rapport du GIEC confirme l’origine et les responsabilités humaines liées à ce phénomène. Toutes les parties du globe sont susceptibles d’être affectées. Il n’y a pas un domaine ou secteur d’activité qui n’en ressentira pas les effets (parfois directs, parfois indirects).

La première réaction a été de lutter contre l’amplification du phénomène en limitant la faute humaine. C’est ce que l’on appelle l’atténuation (mitigation en anglais) et cela consiste essentiellement à réduire les émissions de gaz à effet de serre (principale cause des changements climatiques). Une autre attitude est en train de se mettre en place, complémentaire à l’atténuation : celle de se préparer à l’inévitable. Il s’agit de l’adaptation et cela comprend deux volets d’action : diminuer la vulnérabilité des systèmes face aux changements attendus d’une part et améliorer la capacité des systèmes à faire face aux changements d’autre part. La vulnérabilité est fonction de la sensibilité d’un système et de l’exposition de ce système aux changements. Développer maintenant une stratégie d’adaptation permettra de réduire les coûts des dégâts liés aux changements climatiques.

Quelles sont les initiatives prises aux différents niveaux de pouvoir, en Europe, en Belgique, en Wallonie ?

En 2007, la Commission Européenne a organisé une large consultation sur l’ensemble de son territoire en diffusant un livre vert « Adaptation au changement climatique en Europe : les possibilités d’action de l’Union Européenne ». Suite à cette consultation, la Commission a publié en avril 2009 un livre blanc « Adaptation au changement climatique : vers un cadre d’action européen » dans lequel elle « encourage le perfectionnement de stratégies d’adaptation nationales et régionales dans le but de les rendre obligatoires afin d’envisager l’adoption de stratégies obligatoires à partir de 2012».

En avril 2013, quatre ans après la sortie du Livre blanc, la Commission Européenne a présenté sa stratégie globale d’adaptation aux changements climatiques. Cette stratégie est accompagnée de documents sectoriels complémentaires tels que l’évaluation des impacts des changements climatiques, des recommandations dans les secteurs de la santé et du développement rural, un livre vert pour le monde des assurances ainsi que d’autres documents. Ces documents sont disponibles via http://ec.europa.eu/clima/policies/adaptation/what/documentation_en.htm

La Stratégie européenne comporte 3 objectifs :

  1. Favoriser l’action au niveau des États membres, en poursuivant son aide et son soutien au développement de stratégies nationales et/ou régionales ;
  2. Favoriser une prise de décision éclairée, en améliorant les connaissances et le partage de celles-ci (voir plateforme Climate-Adapt ci-dessous) et
  3. Intégrer la résilience au climat dans l’action de l’UE: promouvoir l’adaptation dans les secteurs les plus vulnérables.

La Stratégie européenne est actuellement en cours d’évaluation. Différentes consultations sont organisées à cet effet.

Le livre blanc de 2009 énonçait déjà un certain nombre de mesures, qui ont en grande partie été mises en œuvre. L’un des éléments essentiels était la plate-forme européenne en ligne consacrée à l’adaptation au changement climatique (Climate-ADAPT), qui a été lancée en mars 2012. Elle comprend les dernières données relatives à l’action en matière d’adaptation dans l’UE, ainsi que plusieurs outils d’aide à la décision très utiles. L’Europe a, par ailleurs, commencé à intégrer le climat et l’adaptation dans plusieurs de ses propres politiques et programmes financiers (Politique Agricole Commune, Fonds de cohésion, Programme Horizon 2020,…).

La coordination de l’adaptation au niveau national a lieu au sein du groupe de travail « CABAO » (pour Concertation Adaptation Belge/Belgische Adaptatie Overleg). Ce groupe suit les discussions européennes et internationales et est chargé de la mise en œuvre et de la coordination de la politique d’adaptation au sein du pays. Il est composé de représentants des 3 Régions et du Fédéral. L’AwAC représente la Wallonie au sein de ce groupe.

En 2010, le groupe a été mandaté par la Commission Nationale Climat (CNC) pour rédiger la stratégie nationale d’adaptation. Celle-ci a été approuvée par la CNC en décembre 2010. Elle est rédigée en anglais et est structurée en 5 chapitres : Introduction, le contexte climatique en général, les principaux impacts attendus en Belgique, un aperçu de mesures d’adaptation existantes et quelques lignes directrices traçant la voie vers un plan d’actions national.

Le plan national a été adopté le 19 avril 2017 par la CNC. Il contient une dizaine de mesures à portée nationale (élaboration de nouveaux scénarios climatiques communs, développement d’une plateforme nationale sur l’adaptation, …) qui complètent les mesures contenues dans les plans régionaux et dans la contribution fédérale. L’élaboration du plan a été coordonnée au sein du groupe de travail CABAO. Le plan a été soumis aux différentes entités belges et aux avis consultatifs. Il est téléchargeable sur le site de la CNC et ici, en versions françaisenéerlandaise et anglaise.

Des plans régionaux et d’autres initiatives existent dans les trois Régions et au Fédéral. Vous trouverez plus d’informations via ces liens :

Fédéral : http://www.climat.be/fr-be/politiques/politique-belge/politique-federale/adaptation

Région Flamande : https://www.lne.be/vlaams-adaptatieplan

Région Bruxelles Capitale : http://www.environnement.brussels/thematiques/air-climat/laction-de-la-region/air-climat-et-energie-vision-integree

En Wallonie, un groupe de contacts a été mis en place à l’initiative de l’AwAC en décembre 2008. Ce groupe partage les informations sur les actions actuelles des différentes directions qui peuvent constituer en pratique des mesures d’adaptation aux changements climatiques. Au sein de ce groupe sont rassemblés les domaines de l’agriculture, de la foresterie, de la biodiversité, des eaux (de surface et souterraines), de l’air, de l’énergie, de la santé publique, du tourisme, de l’aménagement du territoire et du développement rural. Ce groupe a été constitué dans un premier temps de membres de l’administration wallonne mais peu à peu d’autres acteurs le rejoignent (par exemple des représentants du monde de la recherche).

Le groupe a permis d’élaborer tout le volet Adaptation du Plan Air-Climat-Energie (PACE). En effet, outre les mesures d’atténuation, le PACE contient un chapitre « Adaptation », décrivant les impacts attendus en Wallonie et reprenant une vingtaine de mesures pour s’y adapter dans différents secteurs.

  • Pour plus d’informations sur les mesures adaptation du PACE, suivez ce lien vers les pages dédiées au PACE
  • Pour plus d’informations sur les initiatives déjà existantes en Wallonie, lisez les sections suivantes.

L'évaluation de la vulnérabilité à l'échelle du territoire wallon

Si l’effet de serre est avant tout un phénomène naturel et nécessaire, l’homme en émettant d’importantes quantités de gaz à effet de serre l’a renforcé entraînant un réchauffement climatique.

Dans son dernier rapport, les Eléments scientifiques, le GIEC conclut « Il est extrêmement probable que l’influence de l’homme est la cause principale du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle. (probabilité supérieure à 95%)» (résumé pour les décideurs, GIEC, 2013).

Les modèles climatiques tiennent compte des principaux facteurs connus qui peuvent influencer le climat : celui d’origine humaine (anthropique), lié aux émissions de gaz à effet de serre, mais aussi ceux d’origine naturelle, liés à la variation du rayonnement solaire et de l’activité volcanique. Ils permettent donc d’attribuer la responsabilité des changements climatiques observés à l’homme.

Un outil pour l'adaptation à l'échelle communale : la démarche 'Adapte ta commune'

Afin de sensibiliser les pouvoirs locaux aux impacts des changements climatiques et de les accompagner dans la démarche de l’adaptation, l’AwAC a financé le développement d’un outils pour évaluer la vulnérabilité et mettre en place des actions au niveau communal. 

L’idée est qu’en même temps que de guider la politique d’adaptation aux niveaux régional et national, les actions concrètes doivent être mises en place au niveau local.

Cet outil (qui en est à sa deuxième version) a été développé sur base des résultats de l’étude régionale précédente et se présente sous la forme d’un fichier Excel contenant des questions simples. Certaines réponses peuvent être trouvées dans des bases de données régionales tandis que d’autres ne sont connues que par le personnel communal mais dans tous les cas, cet outil ne demande aucune formation préalable et peut donc être utilisé par tout un chacun. L’outil Excel est accompagné de supports cartographiques (pour le moment transmis sur demande mais à terme disponibles via le géoportail wallon) et d’une plateforme web : www.leswallonssadaptent.be

L’outil, ou plutôt la démarche ‘Adapte ta commune’ , a donc été élaborée afin d’aider les communes à établir une évaluation de la vulnérabilité de leur territoire aux effets des changements climatiques. Cette évaluation peut être affinée grâce à des supports cartographiques et une série d’indicateurs. Une fois ce diagnostic en main,  les communes peuvent réfléchir à des pistes d’actions pour s’adapter. Pour cela une plateforme web regroupe une série de fiches actions et des exemples de réalisations sur le terrain.

Un outil a donc été développé afin d’aider les communes à établir un diagnostic de la vulnérabilité de leur territoire aux effets des changements climatiques. Une fois ce diagnostic en main, il est dès lors plus facile d’orienter la politique à mettre en place en fonction des priorités identifiées.

L’outil, est téléchargeable ici et est accompagné de quelques lignes d’aide au remplissage. Pour plus d’informations sur les détails et choix méthodologiques, le guide méthodologique est également consultable (sur demande). Pour toute information ou question complémentaire, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse info@airclimat.be

Quelques initiatives d'adaptation pour diminuer la vulnérabilité dans les différents secteurs

En 2003, le Gouvernement wallon a mis en place le plan PLUIES (Prévention et Lutte contre les Inondations et leurs Effets sur les Sinistrés): un système d’avertissement, un plan de gestion des inondations et des actions pour réduire la vulnérabilité. Ce plan a été mis à jour une première fois pour prendre en compte la problématique des changements climatiques et est actuellement en phase d’évaluation et de révision. (http://environnement.wallonie.be/de/dcenn/plan_pluies/index.htm).

Bien qu’il ait été mis en place avant que l’on parle réellement d’adaptation aux changements climatiques, ce plan est un bel exemple de mesure concrète en lien avec l’adaptation.

La législation a été également adaptée pour les constructions en zone d’inondation. Une vérification du risque d’inondation est nécessaire pour chaque permis de construire. Cette vérification et l’obligation de placer une citerne à eau de pluie dans chaque nouveau bâtiment permettront de diminuer les pertes économiques liées à un changement de précipitations.

Le secteur agricole semble déjà confronté aux effets des changements climatiques. Le scénario actuel lié à l’élévation moyenne de la température pourrait même, dans certains cas, être perçu comme étant favorable, au vu notamment de son impact sur l’évolution du rendement enregistré pour certaines cultures.

Cependant, cette observation ne doit pas occulter les prévisions plus pessimistes, à moyen et à long terme, en ce qui concerne les conséquences de l’élévation moyenne des températures et de la modification des régimes saisonniers des précipitations.

Divers outils existants permettent déjà d’apporter des ébauches de réponse à la question de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, ou comment renforcer la résistance des secteurs des productions animales et végétales aux évolutions attendues du climat.

Citons l’exemple de la cellule GISER, pour Gestion Intégrée Sol Ruissellement Erosion (http://www.giser.be), quiapporte son soutien dans la quantification des risques au niveau des bassins versants et du parcellaire agricole. Elle développe des outils permettant de quantifier les risques de ruissellement et d’érosion des sols au niveau des bassins versants et du parcellaire agricole. Ces outils se basent sur la géomatique et la modélisation agro-hydrologique. Lors d’événements pluvieux exceptionnels, la cellule GISER se rend sur le terrain pour :

  1. caractériser in situ les phénomènes de ruissellement et/ou d’érosion, dont les coulées boueuses ;
  2. fournir des pistes de solutions, dont les méthodes agro-environnementales, afin d’atténuer ces phénomènes et protéger le sol agricole ;
  3. effectuer un suivi de l’efficacité des mesures mises en place.

En Wallonie, un groupe d’expert a travaillé sur les impacts des changements climatiques dans les écosystèmes forestiers, sur les recommandations pour les décideurs politiques et sur un guide de bonnes pratiques pour les gestionnaires de forêts. Les conclusions de ce groupe ont été publiées en 2009 (Laurent, et al., 2009).

Une mise à jour de cette publication a été faite en 2017 et est disponible ici.

L’adaptation aux changements climatiques est clairement mentionnée dans le nouveau Code Forestier de 2008 et quelques mesures vont dans cette direction, comme par exemple, la limitation du drainage et l’obligation de planter des essences adaptées aux stations, la promotion d’un couvert continu, la promotion de la diversité des espèces, …