C’est un protocole « multi-polluants/multi-effets», signé à Göteborg le 1er décembre 1999 et ratifié par la Belgique. Il a été modifié en mai 2012.
Ce Protocole vise la réduction de l’acidification, de l’eutrophisation et de l’ozone troposphérique en fixant des plafonds d’émission, différenciés pour chaque Partie, de NOx, de SOx, de COV et de NH3 pour 2010 par rapport à 1990. La modification de 2012 a fixé de nouveaux plafonds pour 2020 par rapport à 2005 et a mis encore plus l’accent sur la protection de la santé en incluant les très fines particules, les PM 2,5. Cette modification a aussi permis de faire référence au carbone noir (ou black carbon en anglais) bien qu’aucune obligation formelle n’en découle.
Les plafonds sont déterminés selon le meilleur scénario coût efficacité pour l’ensemble de l’Europe sur base d’objectifs de qualité en termes d’environnement et de santé. Ils constituent l’aboutissement d’importants travaux scientifiques, techniques et économiques de modélisation intégrée.
Pour la Belgique, cela se traduit par les engagements suivants :
NOx | 41% |
SO2 | 43% |
PM2,5 | 20% |
COV | 21% |
NH3 | 2% |
En outre, le protocole de Göteborg comprend plusieurs annexes techniques fixant des Valeurs Limites d’Emission (VLE) particulières pour notamment :
- les installations de combustion fixes (chauffage et activités industrielles),
- les sources mobiles (émissions de gaz d’échappement des véhicules motorisés neufs),
- les émissions diffuses de solvants (COV).
Le Protocole propose aussi des mesures de réduction des émissions agricoles d’ammoniac.
Il convient de remarquer qu’aucune des VLE ou mesures de réduction décrites ne va au delà de la réglementation européenne en vigueur. Cependant, l’UE négocie en ce moment une nouvelle directive (dite NEC) fixant des plafonds d’émissions des mêmes polluants, plus sévères que ceux du Protocole, à l’horizon 2020 et 2030 (voir ci-dessous).