Pays sahélien, le Burkina Faso fait face à une dégradation croissante de ses espaces forestiers, sous la pression humaine. Outre son emploi pour cuire les repas, l’utilisation de bois (et de paille) pour les constructions traditionnelles en sont une des causes. Face à la raréfaction de ces matériaux traditionnels, les populations rurales à faibles revenus ont de plus en plus recours à la construction en tôles. Cependant, ces habitations sont mal adaptées aux températures élevées et aux tempêtes violentes durant la saison des pluies.
Construire autrement en Afrique
La technique de la voûte nubienne, vieille de 2000 ans, est redéveloppée aujourd’hui par l’Association à caractère social la Voûte nubienne (AVN). La technique fournit des bâtiments beaucoup plus durables et mieux adaptés aux conditions climatiques locales, tant pour l’usage privé que pour des usages publics, communautaires ou agricoles. Se passant de bois et de tôles, elle contribue à réduire la pression sur les ressources forestières, permet d’éviter les émissions de gaz à effet de serre liés à la fabrication et au transport du ciment et des tôles et limite les dépenses en matériaux importés coûteux. Les sommes ainsi économisées peuvent être réinjectées dans les économies rurales locales.