Stratégie européenne en matière d’adaptation
En février 2021, la Commission Européenne a présenté une nouvelle « stratégie en matière d’adaptation aux changements climatiques » plus d’informations ici.
Ses principaux objectifs sont :
- de renforcer les connaissances et de disposer de meilleures données en matière d’adaptation, de risques, et de pertes associées aux impacts
- d’accélérer le développement et la mise en œuvre de solutions d’adaptation dans tous les domaines pertinents (par exemple, les normes de conception des produits mis sur le marché, l’agriculture… sont des domaines où l’UE joue un rôle important)
- de rendre l’adaptation plus systémique, en l’intégrant avec l’action dans d’autres domaines (notamment en ayant davantage recours aux « solutions basées sur la nature »)
- de renforcer la collaboration et le financement international
Stratégie nationale d’adaptation
La Stratégie nationale d’adaptation a été adoptée en décembre 2010 par la Commission nationale climat. Elle décrit les principaux impacts des changements climatiques en Belgique et les mesures d’adaptation existantes. Elle poursuit 3 grands objectifs :
- améliorer la cohérence entre les activités d’adaptation existant en Belgique (évaluation des impacts des changements climatiques, de la vulnérabilité à ces changements climatiques et des mesures d’adaptation déjà mises en œuvre) ;
- améliorer la communication aux échelons national, européen et international ;
- élaborer un Plan national d’adaptation.
Pour ce faire, la Stratégie reprend une feuille de route pour l’élaboration de ce plan national pour la fin 2012. Etant donné que toute l’information nécessaire à sa rédaction (analyses d’impacts, projets de plans régionaux et fédéraux d’adaptation) n’était pas disponible en 2012, sa finalisation a été reportée, ce qui a également permis de mieux prendre en compte la Stratégie européenne d’adaptation (2013).
Plan national adaptation
Le Plan national d’adaptation, rédigé par le groupe de travail « adaptation » de la Commission nationale climat, a été adopté le 19 avril 2017 par la Commission nationale climat.
Conformément à la décision de la Commission nationale climat du 27 juin 2013, ce plan vise à :
- fournir une information claire et synthétique quant aux politiques d’adaptation et leur mise en œuvre en Belgique ;
- identifier des mesures de portée nationale permettant de renforcer la coopération et de développer des synergies entre les différents gouvernements (fédéral, régions) en matière d’adaptation.
Une première évaluation à mi-parcours de ce plan a été finalisée en février 2019.
Une évaluation finale a été réalisée en 2020, qui a confirmé la tendance positive : deux mesures ont été abandonnées (mais l’une d’entre elles devrait être lancée en 2021) ; toutes les autres ont été lancées. Seule une mesure qui avait pourtant bien progressé lors de l’évaluation à mi-parcours a dû être arrêtée en raison, notamment, de la crise sanitaire.
Participation à la Mission Adaptation de l’UE
La Mission Adaptation est un mécanisme mis en place dans le cadre du programme-cadre de recherche « Horizon Europe » de l’Union Européenne (2021-2027). Son objectif est d’aider les régions à mieux comprendre les risques auxquels elles seront confrontées et à s’y préparer, notamment en soutenant la mise en réseau et l’échange de bonnes pratiques en matière d’adaptation aux changements climatiques entre les régions et les autorités locales. La Wallonie a signé la « Charte » de la Mission adaptation (liste de signataires en 2022), par laquelle elle s’engage à augmenter ses efforts en matière d’adaptation et à viser la résilience face aux changements climatiques en 2030.
Pour plus d’information, voir le portail de la Mission.
Plan air-climat-énergie de la Wallonie (PACE 2030)
Ce plan a été adopté par le gouvernement wallon en mars 2023 (plus d’infos). En ce qui concerne l’adaptation, il résume la problématique, son contexte international et national. Il précise que la Wallonie va se doter d’une stratégie d’adaptation assortie d’un plan régional d’actions qui s’appuiera sur les rapports et études disponibles, parmi lesquels on peut citer le « Schéma stratégique multidisciplinaire du bassin versant de la Vesdre » et l’étude pluridisciplinaire de la vulnérabilité et de l’adaptation conduite entre 2023 et 2025 (voir ci-dessous).
Études et synthèses relatives aux risques et à l’adaptation en Wallonie
Plateforme wallonne pour le GIEC
Cette plateforme a un rôle de suivi et de lien avec les travaux du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat). Elle a principalement pour objectif de faciliter la compréhension des enjeux et la mise en place de solutions aux changements climatiques. Plusieurs parutions de sa Lettre d’information (plus d’infos) exposent de manière accessible les connaissances scientifiques relatives aux risques et à l’adaptation, notamment en ce qui concerne les ressources en eau en Wallonie (n°18 et 20), en Europe et en Afrique (n°27), et plus globalement dans le monde (n°24).
En 2022, le Gouvernement wallon a chargé la Plateforme wallonne pour le GIEC de réaliser une synthèse des études relatives aux impacts et à l’adaptation aux changements climatiques en Wallonie disponibles jusqu’alors. Cette synthèse donne notamment un aperçu des risques et possibilités d’adaptation regroupés en un ensemble de thèmes (biodiversité, eau, santé, agriculture et alimentation, villes, infrastructures et aménagement du territoire, énergie, tourisme, aspects transversaux et justice climatique). Elle est disponible à la page https://plateforme-wallonne-giec.be/adaptation.
Évaluation de la vulnérabilité et de l’adaptation aux changements climatiques en Wallonie
Le gouvernement wallon a financé l’étude « Diagnostic de vulnérabilité pour augmenter la résilience wallonne à travers l’adaptation aux changements climatiques : scénarios, impacts, mesures ». Cette étude, réalisée entre 2023 et 2025, a été pilotée par l’AwAC et menée par le consortium ICEDD-ULg-UNamur-IsseP-JetPack.
L’étude avait trois grands objectifs :
- Actualiser les projections climatiques régionales
- Evaluer les risques dans différents domaines, visualisables sur un portail web
- Proposer des mesures d’adaptation et une priorisation de celles-ci
C’est en tout 5 partenaires, 14 équipes et 40 personnes qui ont produit 700 cartes basées sur 40 indicateurs, 3 niveaux de réchauffement, 6 modèles climatiques et 2 scénarios climatiques. Afin d’impliquer au maximum tous les acteurs de terrain et d’être le plus inclusifs possible, 30 ateliers et groupes de travail ont été conduits tout au long de l’étude.