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Selon l’inventaire soumis en mars 2022, la Wallonie a émis 34,2 millions de tonnes de CO2-équivalents en 2020, soit 32% des émissions annuelles de la Belgique (hors secteur forestier). Cet inventaire est élaboré selon les lignes directrices du GIEC de 2006 et les potentiels de réchauffement global (PRG) applicables pour la période 2013-2020[1].
L’inventaire wallon des émissions de gaz à effet de serre, additionné aux inventaires de la Région flamande et de la Région de Bruxelles-Capitale, forme l’inventaire belge rapporté annuellement par la Belgique dans le cadre du protocole de Kyoto et des engagements européens (Effort Sharing Decision, EC/406/2009).
La Figure 1 présente la répartition des émissions totales de GES par type de gaz et entre les principaux secteurs.
[1] PRG applicables : CH4= 25 et N2O = 298. Les PRG des gaz fluorés sont également revus.
En pourcentage
En pourcentage
Le CO2, qui représente 83 % des émissions totales de GES, est surtout émis lors des processus de combustion dans différents secteurs : industrie, transports, chauffage résidentiel et tertiaire, centrales électriques. Le CH4, qui représente 8% des émissions totales, provient à 78% de l’agriculture, à 9% du secteur des déchets et à 7% des réseaux de distribution de gaz naturel (compresseurs et fuites), le reste provenant de l’ensemble des processus de combustion. Le N2O représente 7% des émissions totales et est principalement émis par l’agriculture (85%), l’industrie chimique (3%) et les processus de combustion (9%). Enfin, les gaz fluorés représentent 2% des émissions totales et sont émis lors de la fabrication et l’utilisation de certains produits (réfrigération, mousses isolantes, etc.).
2013-2019 (kt CO2-éq.), données validées
Sur base des dernières estimations disponibles, les émissions anthropiques de GES (hors secteur forestier) en Wallonie en 2020 étaient de 38,5% inférieures à celles de 1990.
Dans le cadre du burden-sharing 2013-2020, l’objectif wallon pour l’année 2020 est de -14,7% par rapport aux émissions de 2005 pour les secteurs ESD (Effort Sharing Decision CE/406/2009). Les objectifs annuels 2013-2020 sont calculés selon une trajectoire de réduction progressive, qui démarre en 2013 et diminue linéairement jusqu’à la valeur de l’objectif 2020. Ceci ne concerne que les secteurs ESD. L’objectif ETS (Emission Trading Scheme, qui couvre 90 % des émissions de l‘industrie et de la production d’électricité en Wallonie) est directement géré au niveau européen, sans objectif défini au niveau national ou régional.
Les émissions annuelles ESD de 2013-2019 sont inférieures à la trajectoire de réduction, sauf en 2018 où un léger dépassement est observé. Le solde définitif de 2020 ne pourra être établi que fin 2022, après vérification de l’inventaire d’émissions par la Commission européenne et validation des bilans régionaux par la Commission Nationale Climat. Selon l’inventaire du 15 mars 2022, la Région wallonne devrait largement respecter son objectif 2020, avec des émissions inférieures de 2060 kt CO2-éq à la trajectoire fixée dans l’accord de coopération. Ceci reflète l’impact du confinement sur le transport (70% de la réduction), mais aussi une faible consommation de chauffage, 2020 étant l’année la plus chaude observée en Belgique (30% de la réduction).
La forte variabilité interannuelle des émissions est généralement due à la conjonction de plusieurs facteurs. On peut cependant mentionner quelques évènements dont l’impact sur les émissions annuelles s’est avéré significatif :
(En kt CO2e)
Figure 4: Evolution des émissions de GES par secteur d’activité en Wallonie (kt éq CO2, entre 1990 et 2020 ; source AwAC)
L’évolution globale est le résultat de tendances très contrastées selon les secteurs (Figure 4). Les secteurs de l’industrie et de la production d’électricité sont à l’origine d’une réduction des émissions totales de respectivement 28% et 5%, mais la croissance des émissions liées au transport a par contre provoqué une augmentation des émissions globales (2020 est atypique suite au confinement)
Les principaux facteurs des évolutions sectorielles sont les suivants :