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Les polluants organiques persistants sont des composés organiques qui possèdent des caractéristiques toxiques et résistent aux processus naturels de dégradation. Ils persistent donc dans l’environnement pendant de longues périodes, peuvent être transportés sur de longues distances, s’accumulent dans les tissus humains et animaux. Ils se concentrent dans les espèces animales, du bas vers le haut des chaînes alimentaires (bioamplification). Ces composés présentent des effets nocifs potentiellement importants sur la santé humaine et l’environnement.
Parmi les POP on distingue :
Plusieurs HAP sont des cancérogènes avérés.
Le HAP le plus connu est le benzo[a]pyrène, substance qui se trouve dans un bon nombre de mélanges de HAP en proportion relativement constante (environ 10%).
Les HAP sont émis à l’atmosphère lors des phénomènes de combustion (échappements de véhicules, chauffage, combustion industrielle, feux de jardin, asphaltage des routes…), surtout lorsque celle-ci est de mauvaise qualité ou encore suite à l’usure des pneus sur la route.
Les coûts de dépollution des sites et sols pollués sont également importants.
Les trois secteurs suivants représentent plus de 81 % des émissions de dioxines en Wallonie :
Les trois secteurs suivants représentent plus de 96 % des émissions de HAP en Wallonie :
Les émissions du secteur résidentiel sont maintenant prépondérantes. Ces émissions sont liées à la combustion de biomasse.
Les émissions de dioxines du secteur des déchets ont largement diminué suite à la mise en place de filtres à charbon actif sur les incinérateurs de déchets ménagers au début des années 2000. Un réseau de contrôle en continu des émissions de dioxines des incinérateurs publics de déchets a été mis en place en janvier 2001. Plus d’informations sur le site environnement de la Wallonie. Les émissions issues des incendies sont maintenant comptabilisées dans les inventaires dans le secteur déchets.
Les émissions de HAP (benzo(a)pyrène, en benzo(b)fluoranthène, en benzo(k)fluoranthène et indéno(1, 2, 3-cd)pyrène) ont largement diminué dans le secteur de l’énergie et de l’industrie suite à l’arrêt progressif des centrales au charbon et à la fermeture des cokeries et des entreprises d’agglomérés. Les émissions au sein du secteur résidentiel sont stationnaires et sont principalement dues à la combustion de la biomasse.
Au niveau des Nations-Unies (UNECE), une première législation a été adoptée en 1998 pour limiter les polluants organiques persistants, en application du principe de précaution : le Protocole d’Aarhus à la Convention LRTAP sur les Polluants organiques persistants.
Il prévoit :
Au niveau des Nations-Unies, la Convention de Stockholm vise à interdire ou réduire la production et l’utilisation de certaines substances, réduire les émissions des sous-produits de production et éliminer ces substances en toute sécurité.
En 2001, la Convention de Stockholm a imposé le même type de dispositions au niveau mondial dans le cadre de l’UNEP (United Nations Environment Programme ).
Elle reprend presque la même liste de substances que le Protocole d’Aarhus et interdit également l’importation et l’exportation de 10 substances.
Au niveau européen, ces engagements sont mis en œuvre notamment par le Règlement 850/2004 du 29 avril 2004 sur les POPs et la directive 2000/76 sur l’incinération des déchets (fixant des normes de dioxine).