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Au cours des dernières décennies, les politiques européennes et nationales ont permis d’atténuer certains problèmes liés à pollution atmosphérique. Par exemple, entre 1990 et 2010, les émissions de dioxyde de soufre (SO2) ont été réduites de 82%, les émissions d’oxydes d’azote (NOx) de 47%, celles de Composés Organiques Volatils Non Méthaniques (COVNM) de 56% et celles d’ammoniac (NH3) de 28% dans l’Union européenne.
Malgré ces avancées, l’UE est encore loin d’avoir atteint son objectif à long terme, à savoir des niveaux de qualité de l’air permettant d’éliminer d’importants dommages causés à la santé humaine et à l’environnement. Les particules fines, les oxydes d’azote et l’ozone troposphérique continuent de poser de graves problèmes. L’Agence Européenne pour l’Environnement estime que les PM2,5 (particules fines d’une taille inférieure à 2,5 µm) ont entraîné 436.000 décès prématurés dans l’UE en 2013. En Belgique, ce chiffre est de 10.000 décès prématurés en 2013. La pollution de l’air a aussi un coût économique énorme. En effet, d’après la Commission européenne, ce coût était estimé entre 330 et 940 milliards d’euros (entre 3 et 9% du PIB de l’UE) en 2010. Cette estimation couvre, entre autres, les jours d’absence au travail, les coûts de santé, les pertes liées aux récoltes ou encore les dégâts aux bâtiments. Pour plus d’informations sur les impacts de la pollution de l’air, cliquez ici.
En 2013, la Commission européenne a adopté une nouvelle stratégie « Un air pur pour l’Europe » devant mener à l’adoption de nouvelles réglementations.
Pour améliorer la qualité de l’air, l’UE a développé une approche par polluants qui vise à renseigner les concentrations ou à gérer les émissions (par exemple avec des plafonds nationaux d’émissions, des objectifs de réduction ou encore des valeurs limites) et par secteurs (avec des normes applicables à des secteurs ou activités industrielles, aux véhicules ou aux installations de combustion).
Ainsi, si l’exposition des Européens à la concentration de polluants sur les bases des valeurs limites/cibles européennes peut paraître faible, cette exposition est en réalité beaucoup plus importante si on prend en compte les valeurs guides de l’OMS.
Un aperçu des valeurs limites ou cibles des directives 2008/50/CE et 2004/107/CE et des guidances de l’OMS
L’Agence Européenne de l’Environnement publie régulièrement des rapports d’évaluation sur la qualité de l’air dans l’Union européenne : ils sont disponibles ici.
Au niveau de l’UE, il existe une réglementation importante qui vise à améliorer la qualité de l’air en prenant des mesures par secteurs. Voici quelques exemples :
Les substances appauvrissant la couche d’ozone étaient présentes dans de nombreuses applications allant de la réfrigération aux extincteurs d’incendie. Cependant, grâce à diverses réglementations ces substances sont progressivement éliminées (certaines ayant été remplacées par des gaz à effet de serre fluorés qui n’ont plus d’impact sur la couche d’ozone mais sont de puissants gaz à effet de serre). Au niveau, international c’est le Protocole de Montréal qui réglemente la production et la consommation des substances appauvrissant la couche d’ozone. Il fixe entre autres des dates pour la réduction et l’élimination graduelle des substances appauvrissant la couche d’ozone. L’Union européenne s’est montrée très active dans le domaine en adoptant une série de réglementations, dépassant ainsi ses objectifs sous le Protocole de Montréal. A l’heure actuelle, les émissions résiduelles wallonnes de ces gaz proviennent essentiellement d’anciennes mousses d’isolation de bâtiments de type polyuréthane, qui libèrent très lentement les CFC contenus dans leur alvéoles, et des circuits frigorifiques et mousses d’isolation de frigos domestiques mis sur le marché avant 1995.
En cliquant ici, vous trouverez plus d’informations sur la problématique des substances appauvrissant la couche d’ozone.