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L’European Emission Trading Scheme (EU ETS) (encore appelé Système communautaire d’échange de quotas d’émission ou SCEQE) est un instrument obligatoire établi par la directive 2003/87/CE et mis en place à l’échelle de l’Union européenne (ainsi qu’au Liechtenstein, en Islande et en Norvège). Depuis 2005, il instaure un marché du carbone afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans certains secteurs de l’industrie et de l’aviation civile.
Les émissions couvertes par le système EU ETS sont les émissions de CO2 issues des installations industrielles telles que les installations de combustion (dont les producteurs d’électricité), les raffineries de pétrole, les fours à coke, les usines sidérurgiques, les usines de fabrication de ciment, verre, chaux, briques, céramique, pâte à papier et papier et ce, depuis le début de la phase I (c’est-à-dire depuis 2005).
Depuis 2012, les émissions de CO2 provenant du secteur de l’aviation civile sont également intégrées dans l’ETS. Pour plus d’information concernant l’aviation, cliquez ici.
Depuis 2013, sont également couvertes les installations qui réalisent le captage, le transport et le stockage géologique des gaz à effet de serre, les émissions de CO2 des secteurs des produits pétrochimiques, de l’ammoniac et de l’aluminium, les émissions de protoxyde d’azote (N2O) résultant de la production d’acide nitrique, d’acide adipique et d’acide glyoxylique et les émissions d’hydrocarbures perfluorés (PFC) issues de la production d’aluminium.
In fine, le système ETS couvre ainsi à peu près 43 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne. En Wallonie, en 2010 la part des émissions couvertes par l’ETS était de est 35%.
Pour plus d’informations sur le fonctionnement général de l’ETS, vous pouvez consulter un document de synthèse sur l’EU ETS rédigé par la Commission européenne ainsi que la page de ce site dédiée aux politiques européennes visant à lutter contre les changements climatiques sous la rubrique « La directive ETS ».
L’annexe I de la directive Emission Trading (directive 2003/87/CE) précise les critères pour être intégré dans le système ETS, à savoir, le type d’activités ainsi que les seuils minimum des installations. La Commission européenne a édité un guide afin d’aider les exploitants à correctement interpréter le périmètre des activités de l’annexe I.
La directive EU ETS précise en son article 4 que toute installation qui exerce une activité de l’annexe I doit être titulaire d’une autorisation d’émettre des gaz à effet de serre. En Wallonie, cette autorisation est intégrée dans le permis d’environnement/ permis unique.
Procédure pour l’obtention d’une autorisation d’émettre
Trois cas de figure peuvent se présenter:
Contenu de l’autorisation d’émettre des GES
L’autorisation contient 3 éléments :
Pour participer à l’ETS, une entreprise ou une personne physique doit ouvrir un compte. Les demandes sont introduites auprès de l’administrateur du registre national.
En Belgique, c’est le Service Public Fédéral Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement qui est en charge du Registre belge. Un site spécialement dédié à ce sujet a été créé. Des informations sont également disponibles sur le site de la Commission européenne.
L’ETSWAP est l’application web-based web wallonne utilisée pour toute une série d’obligations auxquelles sont soumis les exploitants d’installations ETS (plan de surveillance, déclaration annuelle d’émission vérifiée, plan d’amélioration, rapportage des modifications ayant un impact sur l’allocation,…). Pour ouvrir un compte, il vous suffit de contacter l’AWAC
Chaque année, pour le deuxième jeudi du mois de mars, l’exploitant doit avoir déclaré et fait vérifier ses émissions de l’année précédente au travers de l’application ETSWAP. La vérification doit être réalisée par un vérificateur indépendant accrédité selon la norme ISO14065 et selon le Règlement européen sur l’Accréditation et la Vérification.
L’exploitant pourra soumettre sa déclaration à l’AWAC via l’ETSWAP une fois que le vérificateur lui aura remis son rapport d’assurance attestant que la déclaration a bien été vérifiée. Les échanges d’informations entre l’exploitant et le vérificateur s’opèrent via l’ETSWAP.
Dès qu’un exploitant a contracté un vérificateur, il est important qu’il s’assure avec lui qu’il dispose d’un compte vérificateur dans l’ETSWAP. Si tel n’est pas le cas, le vérificateur devra prendre contact avec l’AwAC.
Pour plus d’informations sur la déclaration et la vérification des émissions de gaz à effet de serre, veuillez consulter la section « Surveillance et déclaration» de ce site internet.
Pour le 30 avril de chaque année, les exploitants doivent restituer un nombre de quotas ou de crédits équivalents à leurs émissions de l’année précédente. Pour ce faire, les exploitants peuvent utiliser :
Pour plus d’informations sur la restitution, veuillez consulter la section « Restitution » de ce site internet.
Même si la mise aux enchères est désormais la règle, les installations incluses dans l’ETS peuvent être éligibles à une allocation gratuite de quotas. Pratiquement, les installations productrices d’électricité ne reçoivent pas de quotas gratuits (sauf exception particulière pour la modernisation dans certains Etats membres). Quant à l’industrie, les installations des secteurs ou sous-secteurs considérés comme exposés aux fuites de carbone reçoivent une allocation gratuite de 100% (de manière simplifiée leur niveau d’activité historique multiplié par un benchmark). Les autres installations ne produisant pas d’électricité obtiennent une allocation gratuite de 80% en 2013 déclinant jusqu’à 30% en 2020. Des changements de capacité et de niveau d’activité peuvent avoir un impact sur l’allocation gratuite.
Pour plus d’informations sur l’allocation de quotas, veuillez consulter la section « Allocation de quotas gratuits ».
In order to facilitate the administration of the EU ETS, each year in February, the European Commission publishes an updated list containing aircraft operators and their respective administering Member state. To avoid double regulation, this list is based on two principles:
This list is a facilitative instrument and may contain inaccuracies. Therefore it is important to know that:
The Commission also publishes a “prior compliance list” which provides information on aircraft operators (and most likely administering Member states) not yet included in the scheme but that might fall soon under.
Belgium has 2 competent authorities: the Walloon Region and the Flemish Region. Following a cooperation agreement, only one of these will be administering your company based on two criteria the number of aviation activities (landings and take-offs in an airport in their territory) and in case of equality the biggest C02 emissions coming from the aviation activities.
If you think you fall under the authority of the Walloon Region, please contact us.
La définition du nouvel entrant (nouvelle installation) est précisée dans l’article 4 §5 du décret wallon du 21 juin 2012 comme étant: « toute installation poursuivant une ou plusieurs activités émettant des gaz à effet de serre déterminées par le Gouvernement et pour laquelle un permis d’environnement ou un permis unique a été obtenu pour la première fois après le 30 juin 2011. »
L’article 4 §5 du décret wallon du 21 juin 2012 définit également un nouvel entrant à la suite d’une extension significative de capacité comme étant « toute installation poursuivant une ou plusieurs activités émettant des gaz à effet de serre déterminées par le Gouvernement, qui a connu une extension importante après le 30 juin 2011, dans la mesure seulement où ladite extension est concernée ».
Les critères suivants doivent être satisfaits pour être dans les conditions d’une extension significative de capacité:
La réduction significative de capacité est la situation inverse de l’extension significative de capacité c’est-à-dire, une ou plusieurs modifications physiques identifiables entraînant une diminution significative de la capacité installée initiale et du niveau d’activité d’une sous-installation au moins dont l’ampleur correspond aux critères retenus dans la définition de l’extension importante de capacité (voir la rubrique « nouveaux entrants à la suite d’une extension significative de capacité »).
Une installation est réputée avoir cessé ses activités lorsqu’au moins une des conditions suivantes est remplie :
Le point 5°, ne s’applique pas aux installations qui sont des installations de réserve ou de secours et aux installations qui sont exploitées de manière saisonnière, lorsque toutes les conditions suivantes sont remplies :
Cette disposition est clairement explicitée dans l’article 23 de la décision 2011/278/CE : « une installation est réputée avoir cessé partiellement ses activités lorsque, durant une année civile donnée, une de ses sous-installations contribuant pour au moins 30 % à la quantité annuelle finale de quotas d’émission alloués à titre gratuit à l’installation, ou donnant lieu à l’allocation de plus de 50 000 quotas, réduit son niveau d’activité d’au moins 50 % par rapport au niveau d’activité utilisé pour calculer l’allocation de cette sous-installation ».
Après avoir été en cessation partielle, une installation peut être en situation de reprise d’activité après cessation partielle si elle remonte au dessus des seuils de cessation partielle (si elle atteint à nouveau un niveau d’activité supérieur à 50% du niveau d’activité utilisé pour calculer l’allocation de la sous-installation ou si elle change de niveau de cessation partielle). Cette situation a également un impact sur l’allocation
L’AWAC est l’autorité compétente pour les installations situées sur le territoire de la Région wallonne. Une équipe de 5 personnes est en charge de l’ETS.
Voir la page équipe pour les informations de contact.
Pour un aperçu de la législation relative à l’ETS :