La surveillance de la qualité de l'air

Pourquoi ?

Le fait de respirer de l’air pur est considéré comme une condition essentielle de santé et bien-être. La dégradation de la qualité de l’air peut affecter la santé humaine, mais aussi le fonctionnement de certains écosystèmes au niveau local, régional ou mondial.

C’est pourquoi l’air ambiant fait l’objet d’une surveillance accrue de la part des pouvoirs publics qui veillent à maintenir les niveaux de concentration en polluants sous certaines valeurs critiques. Ces valeurs sont définies dans des protocoles d’accord conclus au niveau international et dans les directives européennes concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe 2008/50/CE et 2004/107/CE ; celles-ci sont transcrites en droit wallon.

Ces textes font référence aux lignes directrices de l’OMS qui visent à offrir des recommandations sur la façon de réduire les effets sanitaires de la pollution de l’air.

Notons aussi que le respect des normes de qualité de l’air ne suffit pas à protéger la santé car de nombreux micropolluants sont absorbés par l’organisme par d’autres voies d’exposition que l’inhalation de l’air (ingestion d’aliments et de poussières…).

Comment ?

Pour atteindre les objectifs de qualité de l’air, différents moyens sont mis en œuvre, d’une part pour évaluer la qualité de l’air ambiant, d’autre part pour l’améliorer.

L’évaluation de la qualité de l’air se fait sur base de méthodes et de critères communs au niveau européen. Pour la Wallonie, l’Agence wallonne de l’Air et du Climat définit les stratégies d’évaluation de l’air, l’Institut scientifique de Services public (ISSeP) assure la gestion des réseaux de mesures pour l’ensemble des polluants de l’air ambiant.

Les mesures transmises en temps réel: des analyseurs spécifiques automatiques prélèvent et analysent en continu des échantillons d’air; les résultats sont transmis en temps réel (toutes les heures) par ligne téléphonique ; les polluants suivis en continu sont :

Les mesures en différé : des prélèvements en continu de particules ou de gaz sont collectés sur des supports appropriés.  L’analyse se fait ultérieurement en laboratoire.  

Les polluants suivis sont :

Les enquêtes mobiles : les campagnes de mesures sont organisées pour répondre à des problèmes locaux de pollution. Les résultats font l’objet de rapports

La modélisation de la dispersion des polluants dans l’atmosphère s’effectue grâce à la résolution d’équations qui lient l’évolution temporelle de la concentration en un point aux phénomènes de diffusion et de transport dans l’atmosphère (informations qui sont données par la météo).

A cette fin, l’AWAC dispose des données météo déduites du modèle ALARO de l’IRM qui permet de calculer un champ météo de type 3D sur une grille de 1 km2 sur l’ensemble du territoire belge. Les paramètres météo, corrélés avec les données d’émission sont exploités dans les modélisations de dispersion des polluants atmosphériques gazeux ou particulaires. Ceci permet par exemple de calculer l’impact dans l’air ambiant et au niveau du sol des émissions canalisées et diffuses d’une entreprise ou d’identifier des sources d’émissions potentielles.

  • l’octroi et la révision des permis d’environnement concernant un grand nombre de polluants ; 
  • des plans d’action à court terme, communs avec des zones contiguës d’autres Régions, se rapportent aux pics de pollution par l’ozone et par les poussières fines. C’est une démarche participative, organisée ponctuellement en fonction des conditions météorologiques. La communication se fait par les média et par l’envoi d’SMS personnalisés ;
  • des plans d’action à plus long terme se rapportent à des zones ou agglomérations où les niveaux de polluants dans l’air ambiant dépassent une valeur limite.

Ces plans prévoient des dispositions appropriées pour que la période de dépassement soit la plus courte possible. Les dépassements sont évalués par un contrôle sur le terrain des concentrations des composés et par modélisation de la dispersion des polluants.